Reggianissimo, un hommage au chanteur et à l’acteur

Une création au Théâtre des Dames aux Ponts de Cé

Un hommage chanté, visuel, déclamé au chanteur Serge Reggiani dont vous trouverez ci-dessous le lien vers un extrait de la générale.

Il importe de préciser que cette vidéo n’était pas prévue, mais un ami du pianiste, présent ce soir là, l’a réalisée avec un matériel amateur. Suite à de nombreuses sollicitations, j’ai essayé d’en tirer des extraits propres à montrer l’ambiance du spectacle, tout en connaissant les imperfections de ce document, qui doit donc être pris pour ce qu’il est. Il semble que le lien ne fonctionne plus….le nécessaire va être fait dans les meilleurs délais.

Pourquoi Reggianissimo

Il était une fois un petit garçon…je pourrais commencer ainsi mon histoire avec Reggiani. En effet, le 1er 33 tours que j’ai acquis avec mon argent de poche était le « Canetti », ce disque de 1967 qui comprenait « Les loups sont entrés dans Paris » et tant d’autres titres superbes dont bien sûr « Le petit garçon ». Comme beaucoup, cette chanson m’a marqué, sans que j’en saisisse alors vraiment le sens des paroles : je n’avais que 12 ans.

J’ai toujours chanté dans mon enfance ou adolescence grâce au bain familial et aux activités collectives (scout, colonie de vacances, JEC) auxquelles j’ai participé. J’étais contaminé par le virus. J’ai continué à chanter de ci de là mais sans en faire mon activité principale.

Après avoir commencé à prendre des cours en 1999, j’ai présenté un 1er tour de chant en 2004 mêlant des auteurs des années 50 à maintenant. Encouragé par des ami-e-s, j’ai ensuite décidé de présenter un hommage à Reggiani. Une première étape a eu lieu en 2006, sous la seule forme d’un récital mis en scène, déjà intitulé « Reggianissimo ».

Mais, mon ambition était de rendre hommage et de continuer à faire vivre ce patrimoine artistique en situant l’œuvre chantée de Serge Reggiani dans le parcours théâtral et cinématographique de ce dernier : en effet, il fut d’abord comédien et le chanteur qu’il devint continua à l’être, y compris dans les tours de chant. J’ai donc sélectionné initialement près de 40 titres, visionné quelques films connus ou non, lu plusieurs des pièces de théâtre emblématiques parmi celles qu’il avait jouées.

Retenir autour de 25 titres parmi ces 40 chansons pour concocter ce second Reggianissimo fut difficile en raison de la qualité du répertoire. J’ai veillé à choisir des titres des différentes époques (de 1965 à sa mort en 2004), en privilégiant au moins un titre des grands poètes ou auteurs qu’il avait interprété (Gougaud, Vian, Prévert, Moustaki, Dimey), sans oublier une chanson de son fils Stephan, et bien sûr plusieurs titres de Jean Loup Dabadie et de Claude Lemesle qui l’ont tant accompagné.

Serge Reggiani racontait sa vie à ses auteurs, ce qui rend la tonalité de certains volumes nostalgiques, mais quelques petits bijoux de ses différents enregistrements, y compris récemment, montrent que les chansons drôles font partie de son univers. A 3 exceptions près, il n’a pas écrit de chansons : j’ai retenu l’une d’entre elles.

Pour les films et pièces, j’ai choisi quelques courts extraits pour intégrer ceux-ci dans le spectacle. Seul un extrait de film sera projeté, celui qui est emblématique de l’œuvre de Serge Reggiani au milieu des années 70.

Ce spectacle, qui est accompagné au piano par Christian Boutin, non seulement est illustré de nombreux textes, mais il est également embelli par cette forme de peinture qu’est la photographie. Serge peignait, mais plutôt que de projeter certains de ses tableaux, j’ai sollicité un ami photographe pour venir illustrer l’ensemble du spectacle.

Enfin, un metteur en scène …vint, car il me semblait inconcevable de présenter cet hommage en restant derrière un micro. La mise en scène est l’élément indispensable pour faire que tous les ingrédients mis ensemble forment un tout, mais je laisse la parole à Jean Louis Guignon. qui écrivait ce qui suit avant que nous ne créions ensemble ce spectacle.

Peut-on mettre en scène un récital ?

“Ce qui m’a accroché d’abord dans ce projet, c’est sa richesse ; en effet, il y avait beaucoup à dire…Ah cette envie de tout dire pour mieux faire partager…c’est le piège. Il y eut des renoncements difficiles, des moments où il fallait faire comme si l’on ne l’aimait pas, cet article protéiforme, et dire non.

Jusqu’ici, j’avais toujours mis en scène des spectacles musicaux avec quatre personnes au moins, une soixantaine au plus. Que faire de ce gars qui va chanter tout seul sous son projecteur ? Très vite, l’idée est venue d’ajouter des images, non pas pour « meubler » mais pour évoquer l’homme de cinéma, le comédien de théâtre et le peintre. Le choix s’est porté de préférence sur des images fixes, comme un clin d’œil aux diapos qui faisaient leur apparition dans les années 60, un contrepoint visuel apportant au chant ce que les mots ou les phrases peuvent sous-tendre : évocation de l’époque, de l’ambiance, du « autour de »…

Si le public en sort frustré mais avec l’envie de réécouter une chanson, de revoir un film ou de relire une pièce, nous aurons gagné.”

Un peu de communication

L’annonce du spectacle dans l’Ouest-France

Le compte rendu du Courrier de l’Ouest

L’article du Courrier de l’Ouest à l’occasion de la résidence au théâtre des Dames des Ponts-de-Cé

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