Et d’aventures en aventures, de cours en stage, de Fanon en Berstein

CAUSES ET DOMMAGES, DE L’ENFANCE A L’ADOLESCENCE

Comme dans « Le temps de la rengaine », nous chantions tous à la maison, en faisant la vaisselle avec Cécette (ma maman) ou dans les repas de famille.

Marc Gicquel chanteur dès l'enfance

Je chante Ramuntcho

Maman nous apprenait des chansons de sa génération et de celle de ses parents. Je me souviendrai toute ma vie de « la révolte des joujoux » ou de « l’enfant de Strasbourg » et du petit recueil tout abimé si cher à nos coeurs.

Papa était surtout féru d’opérette (jeune adulte, il en avait joué) et de musique classique ; il appréciait aussi Ferré, mais je n’accrochais pas du tout avec Léo quand sortit l’Albatros offert par Papa…depuis j’ai appris à l’aimer…

A 4 ans, j’ai eu la chance de voir Luis Mariano, au théâtre Graslin à Nantes, dans le rôle de Marco Polo, une opérette de Francis Lopez….pour la plus grande joie des institutrices de l’école maternelle Sainte Marie qui abusèrent de la mémoire du « jeune talent » que j’étais pour agrémenter leurs fins de déjeuner. Je connais encore par cœur (ou presque) des chansons de cette opérette.

Enfant et adolescent, j’ai également été baigné dans la chanson collective, que ce soit en colonie de vacances dans les Pyrénées (au Centre de Vacances d’Aulon, créé après la guerre par l’abbé Boutet) au pied du Grand Arbizon, chez les Scouts de France et à la Jeunesse Etudiante Chrétienne (JEC) : en marchant, devant le feu de camp, en journée ou en soirée, vieilles chansons de France, chansons de marche ou chansons à texte, engagées ou non, tout était bon. Nous nous régalions des chansons de Guy Béart, Graeme Allwright, Georges Moustaki, Georges Brassens, Hugues Aufray, Anne Sylvestre et tant d’autres dont l’incontournable « le déserteur » de Boris Vian.

A 13 ans, avec mes économies, j’achète mon 1er 33 tours : « Le petit garçon » de Serge Reggiani, un disque qui m’a marqué à tout jamais. Adolescent, je martyrisais ma guitare en essayant de chanter Brassens ou Perret… ma guitare ne s’en est jamais remise ! Chanter Perret, un type qui se faisait accompagner à l’accordéon, n’était pas à ce moment là accepté par mes copains….

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LE TEMPS ADULTE AVANT LA RENAISSANCE

Ma culture chansonnière a ensuite été nourrie par les fêtes du PSU au parc de La Courneuve, de 1976 à 1981, fêtes où la qualité le disputait à l’éclectisme : c’est là que j’ai découvert des grands de la chanson, déjà ignorés des médias dont le cerveau était déjà lobotomisé par la censure et/ou le fric. En 1977, j’entendais pour la 1ère fois Gérard Pierron lors de la fête des Paysans Travailleurs à Saint Barthélémy d’Anjou.

En 1981-1982, les enfants naissent et ma vie évolue. 12 ans plus tard, j’apprends par hasard l’existence d’un festival « Notes en Bulle » à Artigues, dans l’Ariège. Je fais la découverte d’un festival de grande fraternité organisé par des gens de la mouvance libertaire. J’y découvre Louis Capart dont une « fan » me dit le plus grand bien…avec raison ! J’entends aussi pour la 1ère fois François Budet, Véronique Pestel, Christian Paccoud et tant d’autres. Des « anciens » d’Artigues, rencontrés à l’été 2007 au festival de Barjac, se souviennent de cette fameuse scène ouverte de juillet 1994 où je fis chanter en chœur « Alleluia, Alleluia » à des anars qui n’en revenaient pas…mais comment résister au refrain de cette chanson de Jean Ferrat* ? Je suis sûr que c’est poussé par ce festival, que je fréquente 2 années de suite, par son ambiance, ses nocturnes accompagnées de guitare, de vin chaud et d’amitié, que l’idée de prendre des cours de chant fait son chemin insidieusement….Bien évidemment, je n’envisageais pas un seul instant, sauf virtuellement, de présenter, un jour, un tour de chant.

* J’ai conservé la « preuve du délit » ! Car cette scène fut enregistrée…

ET D’AVENTURES EN AVENTURES

Ma soeur Anne prend des cours de chant depuis quelques années auprès de Cabaret Studio (à Nantes) et elle me suggère d’en faire autant. Merci, p’tite sœur ! Je rejoins donc cette association à l’automne 1999, ce qui m’amènera en particulier à chanter, avec un trac que je ne soupçonnais pas, « Mon fils chante » de Maurice Fanon devant plus de 300 personnes, au printemps 2000 dans le cadre de la campagne d’Amnesty International sur les droits de l’homme aux Etats Unis.

A l’été 2000, je fais la connaissance de Vocal Plus (Saint Martin de Sanzay près de Thouars). Pendant 5 années, stages d’été et week-ends de formation se succèdent. Je ne remercierai jamais assez Jacques Barathon, qui nous a quitté le 1er novembre 2003, de tout ce qu’il a fait pour des gens comme moi. Grâce à Vocal Plus, j’ai bénéficié en particulier de l’enseignement de Dominique Desmons et d’Alice Bécard ainsi que de l’accompagnement au piano de Jacky Le Poittevin, sans oublier l’encyclopédie vivante de la chanson française qu’est André Brillaud. En 2001 et en 2002, je participe à la comédie musicale « On a volé la chanson » créée par Jean Louis Guignon, avec des stagiaires de Vocal Plus.

Parallèlement à Vocal Plus, je ne m’interdis pas de picorer dans d’autres lieux et j’ai ainsi fait la connaissance de Gilles Elbaz et de Claude Semal dans un stage des ACP (la manufacture chanson à Paris) à Coulon, dans le marais poitevin en juillet 2002.

Je présente en compagnie de Nathalie Beaussier un extrait de « La cancatrice chauve » de Ionesco en juin 2002, dans le cadre de l’atelier théâtre de Familles Rurales, sous la direction de Josette et Jacques Vaillant. En janvier 2006, j’ai suivi un stage de théâtre de l’association Clavart, stage animé par Thomas Blanchet ; à cette occasion, j’ai mis en scène « Reggianissimo », le second spectacle que j’ai créé.

Outre cette formation d’interprétation de la chanson française, j’ai rejoint en 2005 le Grenier Lyrique, animé par Christian Foulonneau, afin de chanter les airs d’opérette qui ont baigné mon enfance ; après les Cloches de Corneville

et la Fille de Madame Angot, l’année 2008 nous verra pousser l’escarpolette de Véronique. C’est au Grenier Lyrique que j’ai rencontré la pianiste Muriel Stip qui m’a ensuite accompagné dans la création de « Reggianissimo ». Toujours en 2005, j’ai intégré l’Atelier Lyrique Angevin, animé par Jocelyn Riche, qui a présenté La Belle Hélène en novembre 2005 et La Chauve Souris en novembre 2006 (j’ai tenu le rôle de Sergueï, l’un des 2 serviteurs). Je participe depuis le printemps 2007 à l’Opéra Pastille qui a présenté en mai 2008 une opérette de Bernstein intitulée « Trouble in Tahiti ».

Et puis en 2008, c’est la rencontre avec Christian Boutin….cf. les articles sur mes spectacles dont Reggianissimo

Chronologie des formations

De Cabaret Studio au Grenier Lyrique en passant par Vocal Plus, les ACP, l’Atelier Lyrique Angevin, le Grenier Lyrique et Clavar’t

* 1999-2001, 2 années d’atelier chanson hebdomadaire de Cabaret studio

* juillet 2000, stage chanson française de Vocal Plus à L’Abbaye aux Dames de Saintes, avec Dominique Desmons et Jacky Le Poittevin

* 2000-2002, week-ends de formation d’interprétation de Vocal Plus avec Alice Bécard, Agnès Brosset, Marie Anne Mazeau et Dominique Desmons

* été 2001, stage kaléidophone (Vocal Plus) avec Pascal Baudrillart, Daïnouri Choque et Brigitte Jacquot….jazz, harmoniques, formation musicale, chœurs

* juillet 2002, stage à Coulon (79) des Ateliers de la Chanson de Paris (ACP) avec Christian Dente, Gilles Elbaz, Céline Lambre et Claude Semal

* août 2002, stage Vocal Plus avec Dominique Desmons, Jacky Le Poittevin, Agnès Brosset et Freddy Lory

* 2002-2003, dans le cadre de la formation donnée par Vocal Plus, préparation d’un projet personnel : mon 1er spectacle « Puisque je vous retrouve »

* août 2004 et août 2005, stages d’interprétation (Vocal Plus) à Bouchemaine avec Dominique Desmons, Alice Bécard et Jacky Le Poittevin

* janvier 2006, stage de théâtre avec Clavart (16) animé par Thomas Blanchet

* août 2006, stage d’opérette (Vocal Plus) avec Jean Louis Guignon et Muriel Stip

* juillet 2008, stage avec Jacques Bertin.

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