La fortune de Jeanne

Dans cette chambre orangée, un miroir oublié

Couvert d’un drap de lin. Je me suis approché

D’un pas mal assuré, pour retirer ce voile.

 

Dans l’tréfonds du miroir, un’gamin’ fragil’

Dormant au cœur d’un val aux oliviers gracil’s

Fond sans crainte sous les caresses de son amoureux

 

Descendu des montagn’s, ce mâle malicieux

A enchaîné Jeanne dans ses rêts licencieux

Des mots et des marqu’s rythment des jeux surprenants

 

Cet homme est un expert qui dirige en douceur

Cett’ femm’ étonnée, à chaqu’instant, à tout’heur’

D’aimer subir, souffrir, des mains de l’être aimé

 

Ell’ suit sa volonté, dans ce lien créatif

Elle’sait qu’à son plaisir, il demeur’ attentif

Amour et respect dans toutes les intentions

 

Sens interdits, plaisirs des sens, sans conventions

Les rôles s’inversent : entre eux, tout est permis

Mis(e)s en danger, les jeux débordent dans les tensions

 

A chaqu’ répit, leurs visag’s remplis d’ardeur

Se rapprochent, leurs yeux se fondent dans l’océan

De ce miroir qui capte à jamais leur chaleur.

 

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